Actualité de la recherche sur le Liban en guerre(s)
Research seminar: Current research on Lebanon in war(s)
Responsables
Candice Raymond et Floriane Soulié
Présentation
La Guerre du Liban, expérience historique majeure et période charnière dans la trajectoire du Liban contemporain, se présente comme un objet scientifique paradoxal : si la masse des publications produites pendant les quinze ans que dura le conflit alimente la perception d’un objet sur-étudié par une diversité d’acteurs (chercheurs, journalistes, acteurs et témoins du conflit), la Guerre du Liban reste pourtant aujourd’hui considérée « comme dénué[e] d’une historiographie digne de ce nom » (France, 2018). Rares sont en effet les travaux universitaires ayant proposé une synthèse actualisée ou une relecture de cette période (Traboulsi, 2007 ; Sinnu, 2015), qui tienne compte des avancées récentes de la connaissance comme des nouveaux paradigmes animant la recherche en sciences humaines et sociales.
Ce défaut d’histoire est fréquemment imputé à la politique officielle de déni et de promotion de l’oubli adoptée au sortir de la guerre, ainsi qu’à la difficulté de faire œuvre de science alors que les passions partisanes et communautaires sont régulièrement réactivées par l’actualité politique (Khalaf, 2017). Au cours des trois dernières décennies, la réflexion sur la Guerre du Liban a davantage été le fait de nombreuses mobilisations individuelles et collectives, dans les milieux associatifs comme dans ceux de l’art, visant à faire valoir un « devoir de mémoire » (Haugbolle, 2010 ; Mermier et Varin, 2010 ; Mirman, 2019). Cet effort se redouble, depuis quelques années, par une inflation de témoignages publiés sous forme d’(auto)biographies (Eddé, 2010). Si la recherche universitaire en histoire et en sciences sociales peut sembler à ce jour en-deçà de cet important travail de mémoire porté par la société civile, elle a néanmoins engagé différents chantiers qui permettent de déplacer l’enquête vers des phases de la guerre, des terrains géographiques ou des objets de recherche moins étudiés. Ces travaux, qui abordent parfois des sujets jugés « minés » car porteurs d’enjeux identitaires et politiques toujours vivaces, posent néanmoins les jalons d’une revisite de l’histoire politique, sociale et culturelle de cette période cruciale pour la compréhension du Liban contemporain.
Ce séminaire de recherche entend dès lors proposer un espace d’échange et de réflexion entre chercheurs de différentes disciplines dont les travaux abordent la période de guerre ou la guerre elle-même, ainsi que ses héritages sur le temps long. Il s’agira à la fois de discuter de nos enquêtes et analyses respectives, et de partager des questionnements aussi bien historiographiques que méthodologiques (en rapport notamment avec les questions de l’accès aux archives, de la conduite d’entretiens ou du traitement des témoignages publiés). Nos réflexions seront en outre alimentées par un ensemble de lectures théoriques et comparatistes, aussi bien à l’échelle régionale que mondiale.
Format du séminaire et axes de recherche
Nous nous réunirons une fois par mois, à partir du 21 février 2020, autour d’une communication portant sur un travail de recherche récent ou en cours, complétée par une lecture théorique ou comparatiste éclairant les questions soulevées, en laissant une large place à la discussion collective.
Plusieurs thèmes et axes de questionnement seront abordés au fil des séances :
- Ces guerres dont la guerre est faite
Longtemps restée centrée sur le théâtre beyrouthin de la guerre civile et sur ses manifestations politico-militaires, l’historiographie du conflit libanais est peu à peu enrichie par de nouveaux travaux qui explorent des terrains jusqu’ici peu arpentés, qu’il s’agisse de villes secondaires comme Tripoli, Saida ou Zahlé, d’épisodes spécifiques de la guerre (13 avril 1975, Guerre de la Montagne, Guerre des Camps, etc.), ou alors d’espaces sociaux qui ont constitué des arènes parallèles du conflit (le champ historiographique ou le secteur économique par exemple). Le séminaire permettra de mettre en partage ces différents travaux, d’envisager leur apport à une compréhension générale de la Guerre du Liban, mais aussi d’identifier des « trous » ou angles morts de la connaissance comme autant de pistes d’investigation future.
- Violences de guerre et phénomènes miliciens
La bibliographie consacrée aux acteurs politico-militaires de la guerre du Liban est dominée quantitativement par deux types de publications : d’une part, des mémoires de cadres politiques, largement centrés sur le déroulé événementiel du conflit, ou de combattants (Eddé, 2010), et d’autre part, des travaux universitaires sur le phénomène milicien datant de la période de guerre et d’après-guerre (Harik, 1994 ; Nasr, 1990 ; Picard, 1994, 1999 ; Rubenberg, 1983 ; Snider, 1984). Ce chantier de recherche reste cependant en friche, alors qu’il pourrait se nourrir d’une réflexion autour de la sociologie des combattants et des pratiques guerrières, développée ces dernières années sur d’autres terrains. Interrogeant aussi bien le « métier des armes » (Debos, 2013), les trajectoires sociales des combattants (Buton et Gayer, 2012 ; Rivoal, 2009), les carrières miliciennes et les processus d’engagement/désengagement d’organisations armées (Dorronsoro et Grojean, 2004 ; Duclos, 2010 ; Gayer et Jaffrelot, 2009), que les rapports sociaux de sexe, de race et de classe dans ces organisations (Dayan-Herzbrun, 2012 ; Falquet, 1997 ; Grojean, 2013, 2019 ; Viterna, 2014), ces travaux apparaissent comme autant de propositions permettant de comprendre plus finement le fait milicien au Liban. Par ailleurs, certains travaux récents ont montré les apports d’une anthropologie historique de la guerre (Audoin-Rouzeau, 2008) pour traiter des formes de violence les plus usitées lors du conflit libanais, telles celle des enlèvements (Rabanes, 2017) ou des massacres interconfessionnels (De Clerck, 2015), ouvrant là aussi de nouvelles perspectives de recherche.
- Institutions et pratiques sociales
A l’encontre du paradigme des « nouvelles guerres » ayant fait florès dans les années 1990, et qui tend à assimiler toute guerre civile à une situation généralisée de désordre et d’anomie (Marchal et Messiant, 2003), la guerre apparaît en fait comme un moment où des institutions, aussi bien dans le sens sociologique que juridique du terme, se maintiennent, se créent ou se reconfigurent (Arjona et al., 2015 ; Baczko et Dorronsoro, 2017). Dans le cas libanais, les institutions au cœur des systèmes de contrôle social ou de mobilisation politique, qu’il s’agisse des communautés confessionnelles, de la za‘âma traditionnelle (Johnson, 1986 ; Chaoul, 2012), ou des partis et organisations politiques (Brynen, 1990 ; Stel, 2017), ont connu des reconfigurations qui ont longtemps, et à juste titre, accaparé l’intérêt des chercheurs. Des travaux plus récents élargissent ce champ de recherches en traitant d’institutions aussi diverses que les institutions cléricales (Henley, 2008), la fonction publique et les institutions étatiques (France, 2019), les medias (Khazaal, 2018) ou encore le champ académique (Raymond, 2019). Il s’agira ici d’aborder les effets de la guerre, et notamment de la fragmentation territoriale et politique, sur différents secteurs (la santé, l’éducation, la justice, le religieux, etc.), mais aussi d’envisager comment ces transformations institutionnelles des temps de guerre ont affecté l’économie des pratiques sociales (Bourdieu, 1980) dans ces différents secteurs d’activités.
- Transformations des rapports sociaux et nouvelles subjectivités
Un dernier axe de réflexion abordera les transformations de l’ordre social au cours de la guerre et de l’après-guerre, en envisageant comment un ensemble de rapports sociaux (de classe, de confession, de sexe, d’âge) se sont reconfigurés. Si la question des rapports interconfessionnels est largement balisée par la littérature des années de guerre et d’immédiat après-guerre (Traboulsi, 1993 ; Beydoun, 1993), qui a plus récemment abordé des thèmes tels que les espaces et pratiques de rencontre ou d’exclusion (Mermier, 2008), le retour des populations déplacées (Kanafani-Zahar, 2004 ; Peleikis, 2006) ou le rôle de la mémoire sociale et de la mémoire historique dans les relations intercommunautaires (De Clerck, 2008), celles des rapports de classe, d’âge et de sexe restent en revanche moins étudiées. Comme cela a été analysé sur d’autres terrains (Banegas, 2010 ; Van Acker et Vlassenroot, 2001), les rapports intergénérationnels se sont reconfigurés dans la société libanaise en guerre, notamment par l’accession des jeunes générations aux sphères décisionnelles des différentes milices puis leur reconversion dans le jeu politique institutionnel à la sortie de la guerre. Des transformations des rapports intergénérationnels mais aussi de genre ont également été à l’œuvre à l’échelle familiale, où le départ du père ou de l’époux a pu favoriser un gain d’autonomie des jeunes vis-à-vis de leurs ainés et des femmes vis-à-vis des hommes (Joseph, 2004). Ces dernières ont été amenées à assumer de nouveaux rôles en prenant un emploi pour participer aux revenus de la famille ou en prenant la tête du ménage, transformant leur accès à l’espace public et leurs modes de sociabilité. Enfin, l’on pourra envisager comment les transformations de la hiérarchie sociale et des processus de distinction participent à diffuser de nouveaux modes de vie, de nouvelles formes de prestige social et de nouveaux modes de subjectivation, par exemple dans le rapport à la consommation et à la culture matérielle (Warnier, 2004) ou dans le rapport au travail (Banegas, 2010).
Séances :
21/2/2020 : Pierre France, « Vers une socio-histoire de la guerre civile »
29/4/2021 : Marwan Chahine, « Le bus d’Ayn El Remmaneh, au carrefour de la mémoire palimpseste »
19/5/2021 : Dima De Clerck et Stéphane Malsagne, « La Guerre du Liban revisitée »
9/6/2021 : Yara El Khoury, « Formation d’un leadership communautaire dans le Liban en guerre : les origines du Front libanais entre mémoire et historiographie (1975-1977) »
15/10/2021 : Makram Rabah, « Lebanon’s conflict collective memory and oral history: the search for a better understanding »
26/11/2021 : Floriane Soulié-Caraguel, « Quand les miliciennes deviennent femmes : le façonnage des féminités dans les milices chrétiennes pendant la guerre du Liban »
17/12/2021 : Tristan Hillion-Launey, « Amal et la guerre des camps (1985-1988), Histoire(s) d’un épisode méconnu des guerres du Liban (1975-1990) »
4/2/2022 : Souad Slim, « Différentes manières de résister à la guerre »
25/2/2022 : Gregory Buchakjian, « Témoignages, productions artistiques, archives et terrain : éléments d’investigation »
25/3/2022 : Malek Rasamny, « Reincarnation in the Aftermath of the Lebanese Civil War: Communal Memory, Personal Trauma and Imagined Kinship »
20/5/2022 : Jonathan Hassine, « Le soldat inconnu de la guerre du Liban : les militaires libanais et la nouvelle économie de la violence pendant la guerre des Deux Ans »
17/6/2022 : Joseph Hivert, « Des combattants qui ont de la classe. Carrières de miliciens en col blanc durant la guerre du Liban »
Research seminar: Current research on Lebanon in war(s)
Presentation
The Lebanese war, a major historical event and a pivotal period in the trajectory of contemporary Lebanon, presents itself as a paradoxical scientific object. The mass of publications produced by a diversity of actors (researchers, journalists, actors and witnesses of the conflict) throughout the war feeds the perception of an over-studied subject. However, the Lebanese war is still considered today « devoid of a historiography worthy of the name » (France, 2018). Indeed, few academic works have proposed an updated synthesis or a rereading of this period (Traboulsi, 2007; Sinnu, 2015), which takes into account recent advances in knowledge as well as new paradigms driving research in the human and social sciences.
This lack of history is frequently attributed to the official policy of denial and promotion of oblivion adopted at the end of the war, as well as to the difficulty of doing science when partisan and sectarian passions are regularly reactivated by current political events (Khalaf, 2017). Over the past three decades, reflection on the Lebanese War has been mainly the result of numerous individual and collective mobilizations, in both associative and artistic circles, aimed at asserting a « duty to remember » (Haugbolle, 2010; Mermier and Varin, 2010; Mirman, 2019). This effort has been redoubled in the recent years by an inflation of testimonies published in the form of (auto)biographies (Eddé, 2010). The academic research in history and social sciences may seem to fall short of this important work of memory carried out by civil society. Nonetheless, various research works have been undertaken and have shifted the investigation towards understudied phases of the war, geographical areas or research subjects. These works, sometimes tackling issues considered sensitive since they carry political and identity stakes that are very much alive, are laying the ground for a revisiting of the political, social and cultural history of this crucial period for the understanding of contemporary Lebanon
This research seminar therefore intends to offer a space for exchange and reflection between researchers from different disciplines working on the war period or the war itself, as well as its legacies over time. The aim is to discuss our respective investigations and analyses, and to share both historiographical and methodological questions (particularly in relation to access to archives, the conduct of interviews or the treatment of published testimonies). Our reflections will also be fuelled by theoretical and comparative readings (both regional and global).
Seminar format and research areas
We will meet once a month, starting on 21 February 2020, to discuss a paper on recent or ongoing research work, complemented by a theoretical or comparative reading that sheds light on the issues raised, leaving plenty of room for collective discussion.
Several themes and lines of questioning will be addressed during the sessions:
- These wars the War is made of
The historiography of the Lebanese conflict has long remained centered on the Beirut theatre of civil war and its politico-military manifestations. However, it is gradually being enriched by new works that explore understudied terrains, be it secondary cities such as Tripoli, Saida or Zahle, specific episodes of the war (13 April 1975, Mountain War, War of the Camps, etc.), or social spaces that constituted parallel arenas of the conflict (the historiographical field or the economic sector for example). The seminar aims at sharing these different works and considering their contribution to a general understanding of the Lebanese War; while identifying knowledge gaps or blind spots as potential avenues for future investigation.
- War violence and militia phenomenon
The bibliography devoted to the politico-military actors of the Lebanese war is quantitatively dominated by two types of publications: on the one hand, memoirs of political leaders, largely centered around the events of the conflict, or of combatants (Eddé, 2010); and on the other hand, academic works on the militia phenomenon dating from the war and post-war periods (Harik, 1994; Nasr, 1990; Picard, 1994, 1999; Rubenberg, 1983; Snider, 1984). However, this field of research remains understudied, whereas it could draw from a reflection on the sociology of combatants and warfare practices, which has been recently developed in other contexts. Questioning the « profession of arms » (Debos, 2013), the social trajectories of combatants (Buton and Gayer, 2012; Rivoal, 2009), the careers of militiamen and women and the processes of engagement/disengagement of armed organizations (Dorronsoro and Grojean, 2004; Duclos, 2010; Gayer and Jaffrelot, 2009), as well as the social relations of gender, race and class in these organizations (Dayan-Herzbrun, 2012; Falquet, 1997; Grojean, 2013, 2019; Viterna, 2014), these works suggest research leads that would allow a refined understanding of the militia phenomenon in Lebanon. Moreover, some recent works have highlighted the contribution of a historical anthropology of war (Audoin-Rouzeau, 2008) to deal with the most common forms of violence during the Lebanese conflict, such as kidnappings (Rabanes, 2017) or sectarian massacres (De Clerck, 2015), opening up new research perspectives here too.
- Institutions and social practices
The « new wars » paradigm that flourished in the 1990s tends to equate all civil wars with a generalized situation of disorder and anomy (Marchal and Messiant, 2003). On the contrary, war is in fact a time when institutions, both in the sociological and legal sense of the term, are maintained, created or reconfigured (Arjona et al., 2015; Baczko and Dorronsoro, 2017). In the Lebanese case, the institutions at the heart of the systems of social control or political mobilization, such as sects, traditional za’âma (Johnson, 1986; Chaoul, 2012), or political parties and organizations (Brynen, 1990; Stel, 2017), have undergone reconfigurations that have long, and justifiably, captured the interest of researchers. More recent works broaden this field of research by dealing with institutions as diverse as clerical institutions (Henley, 2008), the civil service and state institutions (France, 2019), the media (Khazaal, 2018) or the academic field (Raymond, 2019). The aim here is to address the effects of war, and particularly of territorial and political fragmentation, on different sectors (health, education, justice, religion, etc.). We aim also at considering how these wartime institutional transformations have affected the economy of social practices (Bourdieu, 1980) in these different sectors of activity.
- Changes in social relations and new subjectivities
A final line of research will focus on the transformations of the social order during the war and the post-war periods, considering how a set of social relations (class, religion, gender, age) have been reconfigured. The question of sectarian relations has been largely studied by the literature produced during the war and in the immediate post-war period (Traboulsi, 1993; Beydoun, 1993). More recently, this question has been addressed through themes such as spaces and practices of encounter or exclusion (Mermier, 2008), the return of displaced populations (Kanafani-Zahar, 2004; Peleikis, 2006), or the role of social and historical memory in intercommunity relations (De Clerck, 2008). However, the questions of class, age and gender relations remain less studied. As it has been analyzed in other contexts (Banegas, 2010; Van Acker and Vlassenroot, 2001), intergenerational relations have been reconfigured in wartime Lebanon, particularly through the accession of the younger generations to the decision-making spheres of the various militias and their reconversion into the institutional political game at the end of the war. Changes in intergenerational and gender relations were also at work at the family level, where the departure of fathers or husbands has helped young people gain autonomy vis-à-vis their elders and women vis-à-vis men (Joseph, 2004). Women have been led to take on new roles by taking a job to contribute to the family income or by taking over the head of the household, transforming their access to public space and their modes of sociability. Finally, we will consider how changes in social hierarchy and processes of distinction have contributed to the spread of new lifestyles, new forms of social prestige and new modes of subjectivation, for example in relation to consumption and material culture (Warnier, 2004) or in relation to work (Banegas, 2010).
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