Le développement, une affaire d’ONG ?
Associations, États et bailleurs dans le monde arabe
Auteurs
Caroline Abu-Sada et Benoît Challand (éd.)
Résumé
La plupart des régimes arabes subissent aujourd’hui une pression extrême de leur population. Leur autoritarisme est mis en cause, mais également leur capacité à produire du développement et du bien-être collectif, alors que le chômage, l’insécurité sociale et la pauvreté fragilisent leurs sociétés. Comment les associations de développement, qui se sont multipliées ces dernières années, participent-elles à la nouvelle donne créée par le « printemps arabe » de 2011 ?
Les auteurs de cet ouvrage cherchent à comprendre les dynamiques qui ont amené des associations très diverses à s’investir de missions qui, pendant plusieurs décennies, avaient incombé aux États. Quels sont en particulier les rapports complexes qui les lient à « la fabrique de l’action publique » dans les pays arabes étudiés (Maroc, Yémen, Liban, Syrie, Jordanie et, dans une moindre mesure, Palestine) ?
Ce livre analyse les relations à géométrie variable que les acteurs associatifs entretiennent avec le politique, la chose publique, le pouvoir étatique et les bailleurs de fonds internationaux. Ses auteurs prêtent attention pour cela aux histoires « réelles » de certains projets de développement, sans céder aux sirènes des théories en usage sur les vertus de la société civile et sans considérer le monde associatif comme un ensemble monolithique.
Publication réalisée dans le cadre du projet Tanmia (2008-2011) financé par le programme « Les Suds aujourd’hui » de l’Agence nationale de la recherche française (ANR) et coordonné par Myriam Catusse et Géraldine Chatelard à l’Institut français du Proche-Orient.
Informations
Paris-Beyrouth, Presses de l’Ifpo, 2012.
Collection : CCO 33
ISBN : 978-2-8111-0574-7
DOI : 10.4000/books.iremam.2210
240 pages.
Co-édition IFPO/IREMAM/KHARTHALA