Deux chercheurs ont rejoint le Département d’archéologie et d’histoire de l’Antiquité
Deux chercheurs sous contrat du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères viennent de rejoindre l’équipe scientifique du département d’archéologie et d’histoire de l’Antiquité (DAHA) à Beyrouth et dans les Territoires palestiniens. Leurs domaines de recherche vont permettre de renforcer l’axe 4 – Territoires & sociétés ainsi que l’axe 5 – Funéraire.
Joyce Nassar, affectée à Beyrouth, est archéologue et anthropologue. Elle a participé à de nombreuses missions archéologiques en Syrie et au Liban entre 2000 et 2009. En 2010, elle a soutenu une thèse de doctorat à l’université Bordeaux 1 portant sur les pratiques funéraires à l’âge du Bronze sur le site de Mari, où elle y a travaillé pendant huit années [http://www.theses.fr/fr/2010BOR14054]. Anthropologue sur de nombreuses missions de fouilles au Liban, elle a également dirigé plusieurs missions de fouilles préventives à Beyrouth. Elle a rejoint le milieu de la conservation entre 2014 et 2015 en suivant la formation des conservateurs du patrimoine à l’Institut National du Patrimoine à Paris. Actuellement, ses principales recherches portent sur Beyrouth, Byblos et Bayt Ras en Jordanie. Ces travaux ne se limitent pas aux temps passés puisqu’elle est également experte auprès des tribunaux en anthropologie médico-légale concernant l’identification des personnes disparues pendant la guerre civile libanaise en collaboration avec le Comité International de la Croix Rouge. Depuis plusieurs années, elle œuvre à l’introduction des méthodes de l’archéologie et de l’anthropologie dans les programmes de sciences médico-légales et d’odontologie auprès de l’Université Libanaise et de la police militaire.
Wael Abu Azizeh, affecté dans les Territoires palestiniens, est responsable de l’antenne de l’Ifpo basée à Jérusalem-Est. Archéologue, il a participé à de nombreuses missions au Proche-Orient (Territoires palestiniens, Syrie, Jordanie) ainsi que dans la péninsule arabique (Arabie saoudite, Oman). Après avoir entrepris des recherches sur l’occupation sédentaire et le phénomène d’urbanisation au Levant sud à l’âge du Bronze ancien, son intérêt s’est progressivement porté vers l’étude des dynamiques de peuplement des régions de périphéries désertiques, d’abord par une recherche bibliographique approfondie sur les données disponibles pour le sud de la Palestine (Néguev, Sinaï). Pendant son travail de thèse de doctorat, soutenu en 2010 à l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines, c’est notamment en menant des opérations de terrain dans le sud-est jordanien qu’il a poursuivi cette recherche sur l’occupation des périphéries désertiques du Proche-Orient au cours du Chalcolithique et du Bronze ancien [http://www.theses.fr/2010VERS014S]. Il dirige actuellement la Mission Archéologique du Sud-Est Jordanien financée depuis 2016 par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, le CNRS et l’Université Al-Hussein Bin Talal. La question de l’évolution des modes de subsistances et des stratégies de gestion des ressources animales (chasse de masse s’inscrivant dans une économie de production, pastoralisme nomade) est au cœur des réflexions de ce programme de recherche. Ses travaux visent in fine à mettre en relation l’occupation des régions désertiques avec la zone de peuplement sédentaire du « Croissant fertile ».