Repenser le fait national au Moyen-Orient. La Jordanie comme cas d’étude / إعادة التفكير في الفعل الوطني في الشرق الأوسط. الأردن بمثابة حالة للدراسة
(النسخة العربية)
Date limite de candidature repoussée au 15 octobre 2021. Cet appel à candidatures est ouvert aux étudiant-e-s de master et aux doctorant-e-s de toute discipline et de toute nationalité. |
La production contemporaine des savoirs sur la Jordanie est marquée par les ancrages sociaux, intellectuels et/ou idéologiques des savants, l’évolution des intérêts de la recherche mais également la fermeture d’autres terrains régionaux au gré des évolutions frontalières, crises et conflits. À partir de la fin du XIXe siècle, c’est avec l’essor des études bibliques qu’archéologues et premiers ethnologues s’intéressent aux territoires « Outre Jourdain ». À l’époque mandataire, les travaux d’archéologie et sur le folklore sont soutenus par l’administration britannique, tout comme les savoirs des experts. À partir des années 1950, l’intérêt des sciences humaines et sociales pour la région se développe et la Jordanie devient un observatoire privilégié pour l’étude des mobilités et des réfugiés, avec notamment le développement des recherches sur les camps palestiniens, mais aussi dans l’analyse du phénomène tribal. La guerre du Liban, les guerres du Golfe puis les révolutions arabes redéfinissent entre-temps l’accès aux terrains moyen-orientaux et donc la place de la Jordanie au sein de la production académique. Par ailleurs, à partir des années 1950 et l’indépendance du Royaume, le développement progressif du système universitaire jordanien a permis l’affirmation d’une tradition de sciences humaines et sociales en langue arabe sur la Jordanie faisant notamment la part belle aux études urbaines, aux travaux sur la période ottomane, aux questions migratoires mais également aux études d’anthropologie ou sur le tourisme.
Depuis une dizaine d’années, la Jordanie tient une place croissante au sein des études sur le Moyen-Orient, pour des raisons d’accessibilité au terrain notamment, en particulier pour les jeunes chercheu-rs-ses. L’« objet » jordanien devient à la fois terrain d’étude « par défaut » du fait de la stabilité du pays, mais également « par intérêt » comme terrain d’enquête riche et peu étudié. Partant de ce constat, ce programme de recherche entend encourager les réflexions sur la production et l’évolution des sciences sociales en temps de « crise » au Moyen-Orient. L’étude du « fait national jordanien » constitue aussi le point d’entrée vers la compréhension des mutations en cours à différentes échelles (locale, régionale, globale) dans cette région du monde et des approches mobilisées pour les appréhender. De création relativement récente et accueillant sur son sol une importante proportion de populations réfugiées ou migrantes, la Jordanie offre en effet un cas intéressant où l’appartenance nationale ne va pas toujours de soi. Le pays présente de ce fait une vertu heuristique particulière pour faire la lumière sur ce qui est souvent moins perceptible ailleurs.
À la fois perçue comme un pays « stable » dans une région en proie aux crises multiples ou comme un État en « transition démocratique » depuis les années 1990, la Jordanie semble faire figure d’exception. Elle est en cela un terrain d’enquête fécond pour interroger les notions de « crise », de « transition » ou de « déstabilisation » souvent utilisées pour qualifier la région. Ceci d’autant plus que l’histoire contemporaine jordanienne est marquée par des vagues migratoires successives de Palestine, d’Irak de Syrie ou vers le Golfe qui contribuent à en faire à la fois un pays « carrefour » et une caisse de résonance des nombreux défis de la région. La Jordanie offre aussi un cas d’école des mutations économiques et de la transition environnementale à l’œuvre régionalement, dans un contexte où les ressources sont rares et où les dépendances politique et économique influencent l’orientation des politiques et des réformes. Enfin, les enjeux de sécurité et de stabilité régionales prennent un sens particulier dans ce pays « tampon », que nous pouvons notamment observer dans les politiques menées à l’égard des réfugiés ou encore des opposants politiques.
Une entrée en matière par le « fait national jordanien » offre ainsi une ouverture sur plusieurs débats politiques et scientifiques en cours, concernant le Moyen-Orient, sur les modes d’appartenance, sur les citoyennetés, sur la transformation et les frontières des États. Elle permet en même temps d’interroger l’exemplarité ou la spécificité du cas Jordanien. Il s’agit pour cela de prendre la Jordanie « au sérieux », pour ce que cet objet nous apprend des pratiques, théories et concepts de nos disciplines et de lui-même. Ce projet contribuera par là même au décloisonnement du terrain jordanien en interrogeant ce qu’il révèle des dynamiques économiques et sociales nodales. Le programme et la formation proposée (rencontres, ateliers, cycle de webinaire) nous permettront de penser des pistes de comparaison avec d’autres contextes nationaux tout en questionnant des concepts souvent assimilés à cet objet (« État rentier », « État autoritaire », « tribus »).
Axes de recherche
Seront considérées avec un intérêt particulier les candidatures présentant notamment une mise en questionnement du « fait national jordanien » :
- par les modes d’appartenance (tribales, religieuses, ethniques, nationales)
La fondation relativement récente de l’Émirat de Transjordanie sous mandat britannique en 1921, sur des territoires qui jusqu’alors correspondaient au sud du Bilad al-Sham ottoman, ont souvent amené les recherches à considérer la construction nationale jordanienne comme factices et/ou fragiles. Cette approche rejoint parfois celle des études sur le phénomène migratoire qui ont souvent interrogé la place des migrants ou réfugiés au sein du discours national et la société jordanienne. L’interaction entre mode d’appartenance et état a été traité à plusieurs égards, notamment à l’aune de la tribalité ou encore des appartenances ethniques et religieuses. Il s’agira ici d’interroger la multiplicité des modes d’appartenance d’acteurs et actrices jordaniens ou installés en Jordanie, pour questionner le fait national à partir de la complexité des expériences, discours et vécu et discuter ses mécanismes sociaux sur le temps long.
- par les citoyennetés et la question sociale (droits, solidarités, représentations)
Des mouvements plus ou moins larges de protestation viennent régulièrement contester à la fois la nature du régime politique en Jordanie (monarchie, corruption, autoritarisme) et les réformes lancées il y a plus de 30 ans au nom de la libéralisation économique et pour l’avènement d’un « contrat social » post-rentier. Des réformes qui, comme pour d’autres pays de la région, ont vu l’érosion du filet social et le creusement des inégalités socio-économiques. Dans ce contexte, il s’agit d’interroger les formes multiples que peuvent prendre les actes de citoyenneté, dans la revendication de droits et la mise en œuvre de solidarités alternatives, et ce qu’elles nous disent de la représentation et de la participation politique dans ce pays et à l’échelle de la région.
- par les transformations et frontières de l’État (faillite, résilience, recomposition)
Dans une région où l’État est principalement décrit à travers la rhétorique de la « crise » ou de la « transition », le système politique jordanien cultive une image de stabilité qui semble faire figure d’exception. Pourtant, les autorités politiques se caractérisent par des pratiques autoritaires, clientélistes et néolibérales qui rappellent d’autres situations. Ainsi, la Jordanie est un cas d’étude intéressant pour contribuer aux débats sur les transformations de l’État et l’hybridation des systèmes politiques. Les recherches pourront par exemple s’intéresser au renforcement de la puissance publique dans certains secteurs, à la délégation et privatisation d’autres prérogatives traditionnellement attachées à l’État ou encore à l’articulation entre pouvoirs « locaux » et pouvoirs « centraux ».
Cadre méthodologique
Les candidat-e-s retenu-e-s formeront une équipe internationale de jeunes chercheu-rs-ses pour mener une réflexion commune sur le « fait national jordanien ». Cette réflexion se structurera autour de plusieurs temps forts :
1. Un webinaire thématique porté par les membres de l’équipe de recherche en collaboration avec des chercheu-rs-ses plus confirmé-e-s permettra d’approcher notre objet en multipliant les angles et les échelles d’analyse tout en portant une attention particulière à l’approche épistémologique. Les séances seront animées en français, anglais ou arabe (avec traduction simultanée) et débuteront à partir de janvier 2022. Les séances seront organisées de manière thématique et porteront une attention particulière à l’approche épistémologique. Ces regards croisés sur la Jordanie permettront de discuter de l’évolution de perceptions théoriques et épistémologiques sur cet objet.
2. Des enquêtes de terrain en Jordanie conduites par les membres de l’équipe de recherche. Ces enquêtes seront prises en charge par le programme et pourront porter sur des terrains communs ou se faire à deux observat-eurs-rices pour que les questions méthodologiques puissent être échangées et travailler conjointement. Plusieurs sessions collectives de retour sur enquêtes seront organisées. L’antenne d’Amman de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) jouera un rôle central dans l’accueil et la coordination du programme en Jordanie.
3. Un accompagnement des jeunes chercheu-rs-ses dans la rédaction d’articles scientifiques. Un atelier d’écriture collectif sera organisé à cette fin à Amman dans le but de préparer la rédaction de billets de blog pour le carnet de recherche du programme et les articles d’un numéro de revue coordonné par les jeunes chercheurs du projet et proposé à la revue de l’Institut SoMuM.
L’objectif est de structurer une équipe internationale et interdisciplinaire de jeunes chercheu-rs-ses travaillant sur la Jordanie afin de renouveler la réflexion scientifique sur le pays aussi bien au niveau théorique qu’épistémologique.
Déroulement du programme
Les candidat-e-s retenu-e-s participeront aux diverses activités scientifique du programme NaJorMo soutenu par l’Institut SoMuM :
- Novembre 2021 – Présentation lors d’une première journée d’étude à Aix-en-Provence (novembre 2021)
- Janvier à août 2022 – Prise en charge d’une mission de terrain en Jordanie (billets d’avion A/R, visa et transit aéroport, prise en charge de l’hébergement à l’Ifpo)
- Janvier à juin 2022 – Organisation et participation à une série de webinaires sur le fait national en Jordanie
- Juin 2022 – Participation à un atelier d’écriture à Amman (missions prises en charge)
- Publication collective : billets de blog sur le carnet de recherche Hypothèses du programme et publication d’un article dans le numéro de revue issu du programme
Modalités de candidature
Les candidat-e-s (masterant-e-s, doctorant-e-s, jeunes chercheu-rs-ses) doivent envoyer une manifestation d’intérêt (5 000 signes) dans laquelle sera présenté le projet de recherche, l’intérêt scientifique de la candidature, l’ancrage dans l’un des axes du programme et l’enquête à réaliser (objet et méthode).
Les candidatures sont à envoyer avant le 30 septembre (minuit heure de Paris) aux trois adresses suivantes : norig.neveu[at]univ-amu.fr, tallabad[at]gmx.com, simon.mangon[at]hotmail.fr
Les réponses seront communiquées à la mi-octobre 2021.
Comité scientifique
Norig Neveu – IREMAM, AMU – norig.neveu[at]univ-amu.fr
Simon Mangon – Mesopolhis, AMU – simon.mangon[at]hotmail.fr
Taher Labadi – LEST, AMU – tallabad[at]gmx.com
إعادة التفكير في الفعل الوطني في الشرق الأوسط. الأردن بمثابة حالة للدراسة
تم تمديد فترة تقديم الطلبات حتى 15 تشرين الأول (أكتوبر) 2021
هذه الدعوة لتقديم الطلبات مفتوحة لطلاب الماجستير والدكتوراه من أي تخصص وأي جنسية. وسيشكل المشاركون فريقاً بحثياً دولياً متعدد التخصصات وسيشاركون في الأنشطة المختلفة للبرنامج، بما في ذلك تنفيذ الأبحاث الميدانية، وإعداد سلسلة من الندوات عبر الإنترنت ونشر المقالات العلمية.
شعار « الاردن اولا » على حائط مدرسة في ماركا (عمان)، تصوير: نوريج نوفو، اغسطس 2021.
عرض موجز
يتأثر إنتاج المعارف المعاصر عن الأردن بالخلفية الاجتماعية والفكرية و / أو الأيديولوجية للعلماء، وتطور الاهتمامات البحثية، ولكن أيضاً بإغلاق مناطق أخرى في الإقليم وفقاً لتطورات الحدود والأزمات والصراعات. انطلاقاً من أواخر القرن التاسع عشر، مع ظهور الدراسات الكتابية، صار علماء الآثار وأوائل علماء الإثنولوجيا يهتمون بمناطق « ما وراء نهر الأردن ». خلال فترة الانتداب، كانت الأعمال الأثرية والفولكلورية مدعومة من الإدارة البريطانية، وكذلك كانت معارف الخبراء. ومنذ خمسينيات القرن العشرين تطور الاهتمام بالعلوم الإنسانية والاجتماعية للمنطقة وأصبح الأردن مرصداً متميزاً لدراسة التنقل واللاجئين، مع تطوير الأبحاث في المخيمات الفلسطينية على وجه الخصوص، ولكن أيضاً في تحليل ظاهرة العشائر. في غضون ذلك، حدّت الحرب في لبنان وحروب الخليج ثم الثورات العربية الوصول إلى أراضي الشرق الأوسط وبالتالي عززت مكانة الأردن في الإنتاج الأكاديمي. بالإضافة إلى ذلك، منذ خمسينيات القرن العشرين واستقلال المملكة، أتاح التطور التدريجي لنظام الجامعات الأردنية التأكيد على إثراء العلوم الإنسانية والاجتماعية باللغة العربية حول الأردن مع التركيز بشكل خاص على: الدراسات الحضرية، والعمل على العهد العثماني، وقضايا الهجرة، وكذلك على دراسات الأنثروبولوجيا أو على السياحة.
على مدى السنوات العشر الماضية، احتل الأردن مكانة متنامية في الدراسات حول الشرق الأوسط لأسباب تتعلق بإمكانية الوصول إلى المنطقة على وجه الخصوص، ولاسيما بالنسبة للباحثين الشباب. أصبح « الموضوع » الأردني في آن واحد حقلاً دراسياً « تلقائياً » نظراً لاستقرار البلاد، وأيضاً « من باب الاهتمام » باعتباره منطقة غنية للبحث وقلما دُرست. وانطلاقاً من هذه الملاحظة، يهدف برنامج البحث هذا إلى تشجيع إعادة التفكير في إنتاج العلوم الاجتماعية وتطورها في زمان « الأزمات » في الشرق الأوسط. كما أن دراسة « الفعل الوطني الأردني » تشكل أيضاً المدخل إلى فهم المتغيرات الجارية على مختلف المستويات (المحلية، والإقليمية، والعالمية) في هذه المنطقة من العالم، ومناهج البحث المتبعة للإحاطة بها. وحيث إن الأردن بلد ناشئ نسبياً ويستقبل على أراضيه نسبة كبيرة من اللاجئين أو المهاجرين فهو يقدم بالفعل حالة مثيرة للاهتمام حيث لا يعود الانتماء الوطني دائماً تلقائياً. لذلك فإن لهذا البلد ميزة دلالية خاصة لتسليط الضوء على ما هو غير مدرك غالباً في مكان آخر.
باعتباره بلداً « مستقراً » في منطقة تعاني من أزمات متعددة أو دولة تسير في « التحول الديمقراطي » منذ تسعينيات القرن العشرين، فإن الأردن يبدو استثناء. ولذلك فهو أرض خصبة للبحث من أجل تقصي مفاهيم « الأزمة » أو « الانتقال » أو « زعزعة الاستقرار » التي تُستخدم غالباً في وصف المنطقة. كما يتسم التاريخ الأردني المعاصر بموجات متتالية من الهجرة من فلسطين والعراق وسوريا أو نحو الخليج مما يسهم في جعله، في آن واحد، دولة « مفترق طرق » ومنصة صوتية للتحديات العديدة في المنطقة. وكذلك يقدم الأردن حالة لدراسة التغييرات الاقتصادية والتحول البيئي الحاصل على المستوى الإقليمي، في سياق تشح فيه الموارد وتؤثر التبعيات السياسية والاقتصادية على اتجاه السياسات والإصلاحات. وأخيراً، تكتسب تحديات الأمن والاستقرار الإقليميين معنى خاصاً في هذا البلد « العازل »، وهو ما يمكننا ملاحظته بشكل خاص في السياسات المتبعة فيما يتعلق باللاجئين وكذلك المعارضين السياسيين.
كما أن ولوج المادة الدراسية عبر « الفعل الوطني الأردني » يفتح الباب أمام العديد من النقاشات السياسية والعلمية الجارية حول الشرق الأوسط وأنماط الانتماء والمواطنة وتحولات الدولة وحدودها. وفي الوقت ذاته، يتيح التمحيص في نموذجية الحالة الأردنية أو خصوصيتها. وهذا يعني أن نأخذ الأردن « على محمل الجد »، بحيث يكشف لنا هذا الموضوع عن الأمور العملية والنظريات والمفاهيم الخاصة بتخصصاتنا وعن الموضوع نفسه. وسيساهم هذا المشروع بالتالي في إزالة الحواجز مع الميدان الأردني من خلال التساؤل عما يكشفه عن الديناميكيات الاقتصادية والاجتماعية العقدية. كما سيتيح لنا البرنامج والتدريب المقترح (الاجتماعات، وورش العمل، والندوات عبر الإنترنت) التفكير في سبل المقارنة مع السياقات الوطنية الأخرى بتناول المفاهيم التي غالباً ما تناظر هذا الموضوع (« الدولة الريعية »، « الدولة الاستبدادية »، « القبائل »).
يعتزم برنامج البحث هذا، المدعوم من معهد SoMuM ، تشكيل فريق بحث دولي متعدد التخصصات يتكون من اثني عشرة طالب ماجستير ودكتوراه.
محاور البحث
ستتم دراسة الترشيحات التي تتناول بشكل خاص تساؤلات حول « الفعل الوطني الأردني »:
- من خلال أنماط الانتماء (عشائري، ديني، عرقي، قومي)
التأسيس الحديث نسبياً لإمارة شرق الأردن تحت الانتداب البريطاني في العام 1921 على الأراضي التي كانت حتى ذلك الحين تابعة لجنوب بلاد الشام العثمانية غالباً ما قاد الأبحاث إلى اعتبار البناء الوطني الأردني زائفاً و / أو هشاً. ويتناسب هذا الطرح أحياناً مع منهج الدراسات حول ظاهرة الهجرة التي كثيراً ما تناولت مكانة المهاجرين أو اللاجئين في الخطاب الوطني والمجتمع الأردني. وقد تم تناول التفاعل بين نمط الانتماء والدولة من عدة جوانب، ولاسيما من حيث القبلية أو الانتماءات العرقية والدينية. سيكون المقصود هنا البحث في تعدد أنماط انتماء الفاعلين الأردنيين أو المقيمين في الأردن لدراسة الفعل الوطني انطلاقاً من تضارب الخبرات والخطب والتجارب المعيشية ومناقشة آلياتها الاجتماعية والفكرية والثقافية على المدى البعيد.
- من خلال المواطنة والمسألة الاجتماعية (حقوق، تضامن، تمثيلات)
حركات احتجاج كبيرة إلى حد ما تأتي بشكل منتظم للاعتراض على طبيعة النظام السياسي في الأردن (الملكية، والفساد، والاستبداد) وعلى الإصلاحات التي تم إطلاقها منذ أكثر من ثلاثين عاماً باسم التحرر الاقتصادي، ومن أجل مجيء « عقد اجتماعي » ما بعد ريعي. إصلاحات شهدت، كما في بلدان أخرى في المنطقة، تآكل الشبكة الاجتماعية واتساع التفاوتات الاجتماعية الاقتصادية. في هذا السياق، المقصود تقصي الأشكال المتعددة التي يمكن أن تتخذها صكوك المواطنة، في المطالبة بالحقوق وتنفيذ أشكال التضامن البديلة، وما تخبرنا به عن التمثيل والمشاركة السياسة في هذا البلد وعلى صعيد المنطقة.
- من خلال تحولات الدولة وحدودها (الإفلاس، المرونة، إعادة الهيكلة)
في منطقة يتم فيها تقديم الدولة بشكل أساسي من خلال خطاب « الأزمة » أو « التحول »، يزرع النظام السياسي الأردني صورة استقرار تبدو أنها استثناء. ومع ذلك، تتميز السلطات السياسية بالممارسات الاستبدادية والمحسوبية والليبرالية الجديدة التي تذكّر بحالات أخرى. وبالتالي فإن الأردن حالة للدراسة مثيرة للاهتمام من أجل المساهمة في المناقشات حول تحولات الدولة وتهجين الأنظمة السياسية. ويمكن للأبحاث أن تركز، على سبيل المثال، على تعزيز السلطة العامة في قطاعات معينة وتفويض الامتيازات الأخرى المرتبطة تقليدياً بالدولة وخصخصتها أو حتى الربط بين السلطات « المحلية » والسلطات « المركزية ».
الإطار المنهجي
سيشكل المشاركون فريقاً دولياً من الباحثين الشباب ليقوموا بتفكير مشترك حول « الفعل الوطني الأردني ». وسيقوم هذا البرنامج على العديد من المحطات المهمة:
- ستتيح سلسلة ندوات موضوعية عبر الإنترنت، ينظمها أعضاء فريق البحث بالتعاون مع عدد من كبار الباحثين، بحث موضوعنا مع زيادة زوايا التحليل ومستوياته، مولين اهتماماً خاصاً للتساؤلات حول المناهج المعرفية. ستُعقد الجلسات باللغة الفرنسية أو الإنجليزية أو العربية (مع ترجمة فورية) وستبدأ اعتباراً من كانون الثاني (يناير) 2022. وستُنظم الجلسات حسب الموضوع وستولي اهتماماً خاصاً للمنهج المعرفي. وستسمح هذه الآراء المتلاقية حول الأردن بمناقشة تطور التصورات النظرية والمعرفية حول هذا الموضوع.
- تحقيقات ميدانية في الأردن يجريها أعضاء فريق البحث. هذه التحقيقات سيمولها البرنامج وقد تكون مشتركة أو يتم تنفيذها بواسطة مراقبَين بحيث يمكن تبادل الأسئلة المنهجية والعمل معاً. وسيتم تنظيم العديد من الجلسات الجماعية لتقييم التحقيقات. وسيكون لفرع المعهد الفرنسي للشرق الأوسط في عمّان (Ifpo) دوراً مركزياً في استضافة البرنامج في الأردن وتنسيقه.
- مرافقة الباحثين الشباب في كتابة المقالات العلمية. حيث سيتم تنظيم ورشة عمل جماعية للكتابة من أجل هذا الغرض في عمّان بهدف إعداد تحرير التدوينات لمذكرة البحث الخاصة بالبرنامج ومقالات عدد في مجلة ينسقها الباحثون الشباب في المشروع وتطرح في مجلة معهد SoMuM.
الهدف هو تشكيل فريق دولي ومتعدد التخصصات من الباحثين الشباب العاملين على الأردن من أجل تجديد التفكر العلمي حول البلد سواء على المستوى النظري أو المعرفي.
مسار البرنامج
سيشارك المشاركون في الأنشطة العلمية المختلفة للبرنامج المدعوم من معهد SoMuM:
- عرض تقديمي خلال اليوم الأول من البرنامج في مدينة إكس-أون-بروفانس (تشرين الثاني – نوفمبر 2021)
- تولّي مهمة ميدانية في الأردن من كانون الثاني (يناير) إلى آب (أغسطس) 2022 (تذاكر الطيران ذهاب وإياب، والتأشيرة، وعبور المطار، وإقامة مدعومة في المعهد الفرنسي للشرق الأوسط)
- تنظيم سلسلة ندوات عبر الإنترنت حول الفعل الوطني في الأردن (كانون الثاني – حزيران 2022) والمشاركة فيها
- المشاركة في ورشة عمل للكتابة في عمّان (حزيران – يونيو 2022 – مهمات مدعومة)
- النشر الجماعي (مدونات على مذكرات فرضيات البرنامج ونشر مقالة في عدد المجلة الناتج عن البرنامج)
إجراءات تقديم الطلبات
يجب على المرشحين (طلاب ماجستير وطلاب دكتوراه وباحثون شباب) إرسال عرض اهتمام (5000 كلمة) يقدَم فيه مشروع البحث، والفائدة العلمية للترشح، والارتباط بأحد محاور البرنامج والتحقيق المطلوب تنفيذه (موضوع ومنهج).
ترسل الطلبات قبل 15 تشرين الأول (أكتوبر) (منتصف الليل بتوقيت باريس) إلى العناوين الثلاثة التالية:
norig.neveu@univ-amu.fr
tallabad@gmx.com
وسيتم إرسال الردود إلى المتقدمين في منتصف تشرين الأول (أكتوبر) 2021.
اللجنة العلمية
Norig Neveu – IREMAM, AMU – norig.neveu@univ-amu.fr
Simon Mangon – Mesopolhis, AMU – simon.mangon@hotmail.fr
Taher Labadi – LEST, AMU – tallabad@gmx.com