Patrimoines en guerre autour de la Méditerranée (2015-2017)
Responsable scientifique : Caecilia Pieri
Ce programme de recherche transdisciplinaire, initié par l’Observatoire urbain du Département des Etudes Contemporaines avec le soutien de l’Agence universitaire de la Francophonie entre 2015 et 2017, vise à explorer comment, en situation de conflit, les thématiques habituellement traitées pour le patrimoine peuvent être étudiées comme autant de revers aux médailles. De construction productrice de lien social ou spatial, le patrimoine devient enjeu de destruction ; de processus de reconnaissance de certains héritages, il en devient la négation. Tenant sa légitimité même des conséquences de la guerre-civile libanaise puisqu’il est né du besoin d’observer et d’étudier la reconstruction du pays, l’Observatoire urbain envisage donc un programme scientifique et spécifique de recherches, innovant par son caractère comparatif et commun à plusieurs pays, sur la façon dont les patrimoines méditerranéens sont affectés par les situations de violences politiques et celles de l’après-conflit.
Contexte
Les récentes et systématiques destructions physiques et humaines dans la Syrie et l’Irak en guerre réactivent actuellement une réflexion, devenue urgente au Moyen-Orient en particulier, sur ce que l’Unesco aux lendemains de la seconde guerre mondiale appelait « la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé » (convention de 1954). Paradoxalement pourtant, si les études sur le patrimoine en tant qu’objet pour les sciences humaines et sociales ne manquent pas, (J.P. Babelon et A. Chastel, F. Choay, A. Corboz, N. Heinich), les patrimoines en contexte de conflit, qu’il s’agisse de patrimoine bâti, symbolique ou mémoriel, archéologique ou moderne, urbain ou paysager, font plutôt l’objet d’une couverture presse ainsi que de nombreuses déclarations au niveau institutionnel international. Les travaux scientifiques, quant à eux, sont encore limités car plus récents (Rizzi-Terenzi) et le plus souvent consacrés à des thématiques générales ou nationales (V. Veschambre, P. Béghain pour la France, F. Mermier et C. Varin pour le Liban, séminaire UMR CNRS 7218 LAVUE consacré à la Roumanie, F. Crouzet sur Chypre, Y. Kanoun sur Alger, J.F. Pérouse ou A. Oncü sur la Turquie, T. Boz et F. Mataraci sur la Bosnie, R. Stadnicki sur le Yémen). C’est fort de ce constat que le programme se propose d’entamer une réflexion comparatiste et pluridisciplinaire sur les « guerres du patrimoine » (J. G. Leturcq, 2006) en Méditerranée.
Description
L’objectif scientifique du programme, à travers des enquêtes de terrain, est de produire des matériaux visuels, des données inédites, ainsi qu’un savoir à même de renouveler le répertoire et l’analyse d’une gamme étendue de patrimoines menacés à divers titres. Il s’agira également de comprendre comment les patrimoines sont eux-mêmes au cœur de « passions identitaires » (Le Goff, 1997), c’est-à-dire comment ils sont construits – autant que détruits ?- comme le paratexte de discours et d’ambitions collectives.
Quatre axes de recherche :
- Axe 1 : Patrimoine, pouvoir, identité. En situation de conflit, patrimoine et patrimonialisation renvoient le plus souvent à l’expression de rapports de domination ou de violence : soient qu’ils manifestent l’appropriation inégalitaire et conflictuelle de l’espace (espace urbain, monuments…), soient qu’ils véhiculent la légitimation de tels groupes sociaux ou identitaires au détriment de tels autres.
- Axe 2 : Patrimoine symbolique : mémoire et reconstruction. En situation d’après-conflit, tout processus de patrimonialisation suppose le dépassement de la « mémoire douloureuse » (Béghain) puisque cela suppose un choix négocié, donc un compromis, entre tous les acteurs. A ce titre, la décision patrimoniale relève des mêmes enjeux que l’écriture de l’histoire récente, avec le problème de la fréquente hiérarchisation des mémoires – mémoires fortes/mémoires faibles- (E. Traverso) particulièrement évidente et complexe dans toute tentative de reconstruction nationale.
- Axe 3 : Espace public : commun, communautaire ? Les sociétés méditerranéennes orientales sont souvent fondées aujourd’hui sur les équilibres/déséquilibres communautaires ; la question du patrimoine y est donc directement affectée par l’affaiblissement du sens de la responsabilité collective au profit de la remontée des communautarismes fondée sur l’exclusion identitaire réciproque. En contexte de conflit, le patrimoine n’est plus ce qui fait lien ou sens commun puisqu’il est instrumentalisé au contraire en tant qu’identifiant communautaire. Dès lors, comment penser la réconciliation ? Quels mécanismes pour une reconstruction (Z. Akl et J. C. Davie, C. Pieri)?
- Axe 4 : L’économie de la guerre et de la reconstruction En contexte de conflit, la destruction et le commerce du patrimoine deviennent l’objet d’un chantage mais aussi une source de revenus presque inépuisable. Après le conflit, le patrimoine des pays « éclatés » devient l’objet d’une privatisation au niveau de sa pratique et de sa gestion, y compris économique, par opposition à une gestion publique caractéristique soit des sociétés « pacifiées », soit au contraire des sociétés où l’autoritarisme se prévaut abusivement de l’unification territoriale, politique et symbolique (Autrepart, n° 33).
Chacun de ces quatre axes pointe à la fois une analyse des contraintes imposées aux patrimoines, dans lesquelles s’inscrivent les sciences sociales en période de crise et de violence politique. Mais il met aussi l’accent sur l’inventivité, les opérations de détournements, de contournements, de contre-propositions auxquelles conduisent ces situations particulières. C’est dans la combinatoire et la diversité de tous ces mécanismes que l’étude proposée par ce programme peut se révéler -particulièrement innovante.
Partenariats scientifiques
L’Ifpo, qui accueille des chercheurs dans cinq pays du Proche-Orient (Syrie, Liban, Jordanie, Irak et Territoires palestiniens), offre à l’équipe sa plateforme de travail pluridisciplinaire. Il permettra notamment d’associer, à la réflexion menée au sein de l’Observatoire urbain, les travaux de son département de l’Archéologie et histoire de l’Antiquité d’une part, des Etudes arabes, médiévales et modernes de l’autre.
Les postes d’observation qu’offrent les pays méditerranéens touchés par les conflits, qu’ils soient militaires, civils ou larvés, s’avèrent propices à la mise en place d’un dispositif de recherche comparé (en termes diachroniques et synchroniques) qui permet de mieux comprendre les phénomènes de risques et les aléas de la patrimonialisation placés en situation variable.
Le programme réunit donc, dans six pays méditerranéens, les contributions et compétences des sciences humaines (histoire, histoire de l’art et de l’architecture, géographie), sociales (sociologie, anthropologie), politiques et urbaines), en associant des organismes partenaires, membres de l’AUF : la Bosnie (Université internationale de Sarajevo, départements de Sciences politiques et des Cultural Studies) pour les problématiques des conflits liés à la multiethnicité ; l’Egypte (IRD-Institut français d’archéologie orientale), pour celles du « printemps arabe » ; l’Algérie (Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme d’Alger), pour les conséquences des « années de plomb » ou celles de la colonisation ; la Turquie (Institut français d’Etudes anatoliennes), pour la question des minorités mais aussi la néo-ottomanisation d’Istanbul, enfin le Liban (Université libanaise, Institut des Beaux-Arts) pour les traces de la guerre civile visibles encore à Beyrouth. Des exemples en Palestine (pour le conflit territorial) seront également abordés avec la participation d’une chercheuse italienne du Politecnico de Milan.
Le programme vise en outre à sensibiliser le public à la légitimité et aux délinéaments d’une question à la fois scientifique et sociétale, par la formation de jeunes chercheurs dans chacun des pays participants, et l’édition d’un ouvrage illustré qui mette à disposition d’un public élargi les résultats d’un colloque final.
Bibliographie indicative
Autrepart (revue), Inventer le patrimoine dans les villes du Sud, n° 33, 2005.
Babelon J. P., Chastel A., La Notion de patrimoine, rééd. Liana Levi, 2008.
Béghain P., Patrimoine, culture et lien social, Presses de Sciences Po, 1999.
Boz T., “Intercultural Communication in Turkish and Bosnian Contexts”, in M. Mulalic, H. Korkut, E. Nuroglu (ed.), Turkish-Balkan Relations: The Future Prospects of Cultural, Political and Economic Transformations and Relations, TASAM, 2013.
Choay F., L’Allégorie du patrimoine, Fayard, 1988.
Corboz A., Morisset L., De la ville au patrimoine urbain, Presses de l’Université du Québec, 2010.
Crouzet F. Le conflit de Chypre. 1946-1959, Bruxelles, 1973.
El Kadi Galila « les enjeux du patrimoine moderne en Egypte », in Egypte/Monde Arabe, .Pratiques du patrimoine en Egypte et ou Soudan, N°5/6, le Caire, décembre 2009, pages 191-220
GREMMO, Patrimoines, identité, enjeux politiques, Cahiers du Gremmo, n°6, 1998.
Haidar M. et al, Città e memoria: Beirut, Sarajevo, Berlino, Milan, Mondadori, 2006.
Heinich N., La Fabrique du patrimoine, de la cathédrale à la petite cuiller, MSH,2009.
Iannuzzi R. (dir.), Geopolitica del colasso: Iran, Siria e Medio Oriente nel contesto della crisi globale, Milano, 2014.
Kanoun Y. (avec J.L. Cohen et N. Oulebsir), Alger, paysage urbain et architectures, 1800-2000, Les éditions de l’Imprimeur, 2003.
Le Goff J., Patrimoines et passions identitaires, Fayard, 1978.
Leturcq J.G., « Les guerres du patrimoine », Carnets du CEDEJ, 2006.
Mataraci F.,“The Aftermath of the Balkan Wars: The Hardships of the Harm that Occurred during the War Times”, Proceedings of Black Sea Historiographies Workshop (II): 19th Century SE Europe from Socio-Economic Perspectives, Romanian Cultural Institute in Istanbul, 14 December 2012 (forthcoming 2014)
Mermier F., Varin C., (dir.), Mémoires de guerre au Liban (1975-1990), Actes Sud, 2010.
Pérouse J. F., « La question du patrimoine à Istanbul : le cas de la muraille terrestre », Rives nord-méditerranéennes, n°16, 2003.
Pieri C., « Reflections on a reconstruction-to-be: history as a strategy of vigilance », Bulletin of the Royal Institute for Interfaith Studies n° 8, 2006.
Stadnicki R., « Patrimonialisation et fabrication urbaine dans le Yémen contemporain : le cas de Sanaa », in P. Boulanger, C. Hullo-Pouyat (dir.), Espaces urbains à l’aube du XXIe siècle : Patrimoine et héritages culturels, PUPS, 2010.
Tratnjek, B.: http://geographie-ville-en- guerre.blogspot.com/
Traverso E., Le Passé, mode d’emploi : Histoire, mémoire, politique, La Fabrique, 2005.
Veschambre V., « Patrimoine, un objet révélateur des évolutions de la géographie et de sa place dans les sciences sociales », Annales de Géographie, n° 656, 4/2007.
Destruction et/and reconstruction, Beyrouth/Beirut, 2012. Copyright C. Pieri
Heritage at war in the Mediterranean region
This new interdisciplinary research is carried out by the Urban Observatory within the Department of Contemporary Studies of Ifpo, with the support of the Agence universitaire de la Francophonie (2015-2017). Its object is to study in which manner, in times of conflict, the themes usually studied in heritage issues can be studied as their inverted version: from a construction producing social or spatial links, heritage becomes a locus of destruction, from being a process of rebirth of certain forms of heritage, it becomes its negation. Its legitimacy born of the very consequences of the Lebanese civil war, given that it was created out of the need to observe and study the country’s reconstruction, the Urban Observatory is considering a specific and scientific research project which will be innovative through its comparative and common to several countries character, on the subject of the manner in which the Mediterranean forms of heritage are affected by political violence and post-conflict contexts.
Context
The recent and systematic material and human destructions occurring in Syria and Iraq at war currently reactivate a reflection, which has become urgent, specifically in the Middle East, about what the Unesco in the wake of the Second World War called « the preservation/safeguard of cultural heritage in case of armed conflict » (convention of 1954). Yet paradoxically although studies on heritage as an object for human and social sciences are not lacking, (J. Babelon- A. Chastel, F. Choay, A. Corboz, N. Heinich), heritage in conflict zones, whether it is built work, archaeological, or modern, urban or landscape, will have much more chance of being found on press frontpages, or magazine covers or in the numerous declarations of international organisms. Scientific studies are relatively limited, as they are more recent ( Rizzi- Terenzi), and for the most part devoted to general or national themes . (V. Veschambre, P. Béghain for the French studies, F. Mermier et C. Varin for Lebanon, UMR CNRS 7218 LAVUE symposium devoted to Rumania, J.F. Pérouse or A Oncü for Turkey, F. Crouzet for Cyprus, T. Boz and F. Mataraci for Bosnia, R. Stadnicki for Yemen, etc…). In view of these facts, we aim to initiate a comparative and interdisciplinary reflection on « Heritage wars »» (J. G. Leturcq, 2006) in the Mediterranean region.
Description
The project’s scientific agenda is, through research and on-site surveys, to produce visual material, unpublished data, as well as subject-matter capable of renewing the repertory as well as the analysis of an extensive range of heritage in danger in different ways. It will also address the better comprehension of the manner in which heritage itself is at the heart of « passions about identity » (Le Goff, 1997), that is to say, how they are constructed – or just as much destroyed?—as a para-text of collective discourses and ambitions. In order to grasp these complex processes, our team associates the contributions and competences of human sciences (history, Art history and architectural history, geography), social sciences (sociology, anthropology), political science and urban sciences.
The research will be grouped under four main axes:
- Axis 1 : Heritage, power, identity. In a conflict-torn environment, heritage and heritage-making will most often become the expression of relations of domination or violence : either because they materialize an unfair and conflictual appropriation of (urban space, monuments…), or because they embody the legitimation of such and such a social or sectarian group to the detriment of such another or others.(V. Veschambre, Cahiers du GREMMO n°6).
- Axis 2 : Symbolic Heritage : memory and reconstruction. In post-conflict contexts, any heritage-making process presupposes the capacity to transcend the « painful memory » (Béghain) in that it implies a negociated choice, thus a compromise, between all of the parties. To this extent, a heritage-making decision evokes the same type of stakes as those of recent history writing, with the problem of the frequent hierarchisation of memories – strong/ memories/weak memories- (Traverso) which becomes particularly obvious and complex in any attempt at national reconstruction.
- Axis 3 : Public Space : common/ shared, or community-based/sectarian ? Eastern mediterranean societies today are often founded on sectarian equilibrium/ disequilibrium; thus directly impacting the heritage issue through the weakened sense of collective responsibility to the benefit of an intensification of sectarianisms founded on mutual sectarian exclusion. In a conflict torn environment, heritage is no longer that which links or makes common sense, since it is instrumentalised on the contra ry as a communitarian/ sectarian marker.. This being taken into account, how to conceive reconciliation ? What mechanisms for a reconstruction ? (Z. Akl et J. C. Davie, C. Pieri)?
- Axis 4 : War economy and its reconstruction In an environmentof conflict, the destruction and the trade of heritage become an object of blackmail, as well as a source of almost endless profit. After the conflict, the “heritage” of “torn-apart” countries becomes the object of privatisation, both through its practise and through its management, including its economic aspect, as opposed to a public management characterictic of « pacified » societies, or as opposed to societies in which an authoritarian instance abusively prevails over the territorial, political and symbolic unity. (Autrepart, n° 33).
Each of the main axes of research listed above addresses an analysis of the constraints imposed on the different forms of heritage, under which social sciences must work in times of political crisis and violence. But each one also underscores the sheer resourcefulness, the dodging, finding other paths, countering and making counter-propositions to which these particular situations lead. It is through the combination and the diversity of all these mechanisms that the study proposed by this project/program can reveal itself particularly innovative.
Parnerships
Ifpo, which welcomes researchers from five Middle Eastern countries (Lebanon, Syria, Jordan, Iraq, and the Palestinian Territories), will offer the team its interdisciplinary work platform. It will notably enable the combination of the reflection led in the midst of the Urban Observatory with the studies led by its Archaeological history of Antiquity, on the one hand, of Arab medieval and modern studies, on the other.
The posts of observation offered by the Mediterranean countries affected by conflicts, whether these are military, civilian or latent, are propitious to the creation of a comparative research instance (both in diachronic and synchronic terms) in order to enable a better comprehension of the risk phenomena and hazards of heritage-making in situations of uncertainty.
The program is based on the partnership of six teams belonging to the AUF: in Bosnia (International University of Sarajevo, departments of Political Science and Cultural Studies), for the question of multi-ethnicity; in Turkey (Institut Français d’Etudes Anatoliennes) with the question of minorities, but also the neo-Ottomanization of Istanbul; in Algeria (Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme) and the consequences of the « leaden years »» as well as the colonization; in Egypt (IRD- Institut Français d’Archéologie Orientale) with those of the « Arab spring » (Cairo and Alexandria); and in Lebanon (Université Libanaise, Institut des Beaux-Arts) with the particularly visible consequences of the civil war in Beirut. Examples in Palestine (as concerns territorial conflict) will also be treated through the participation of an Italian researcher (Politecnico, Milano).
The project also aims at raising public awareness as to the legitimacy and the defining elements of an issue both scientific and societal. In order to achieve this, it has given itself two practical aims: the training of young researchers in each of the participating countries, and the publication of an illustrated bookedition to disseminate the results of the final symposium to a wide public.
Selected references
Autrepart (revue), Inventer le patrimoine dans les villes du Sud, n° 33, 2005.
Babelon J. P., Chastel A., La Notion de patrimoine, rééd. Liana Levi, 2008.
Béghain P., Patrimoine, culture et lien social, Presses de Sciences Po, 1999.
Boz T., “Intercultural Communication in Turkish and Bosnian Contexts”, in M. Mulalic, H. Korkut, E. Nuroglu (ed.), Turkish-Balkan Relations: The Future Prospects of Cultural, Political and Economic Transformations and Relations, TASAM, 2013.
Choay F., L’Allégorie du patrimoine, Fayard, 1988.
Corboz A., Morisset L., De la ville au patrimoine urbain, Presses de l’Université du Québec, 2010.
Crouzet F. Le conflit de Chypre. 1946-1959, Bruxelles, 1973.
El Kadi Galila « les enjeux du patrimoine moderne en Egypte », in Egypte/Monde Arabe, .Pratiques du patrimoine en Egypte et ou Soudan, N°5/6, le Caire, décembre 2009, pages 191-220
GREMMO, Patrimoines, identité, enjeux politiques, Cahiers du Gremmo, n°6, 1998.
Haidar M. et al, Città e memoria: Beirut, Sarajevo, Berlino, Milan, Mondadori, 2006.
Heinich N., La Fabrique du patrimoine, de la cathédrale à la petite cuiller, MSH,2009.
Iannuzzi R. (dir.), Geopolitica del colasso: Iran, Siria e Medio Oriente nel contesto della crisi globale, Milano, 2014.
Kanoun Y. (avec J.L. Cohen et N. Oulebsir), Alger, paysage urbain et architectures, 1800-2000, Les éditions de l’Imprimeur, 2003.
Le Goff J., Patrimoines et passions identitaires, Fayard, 1978.
Leturcq J.G., « Les guerres du patrimoine », Carnets du CEDEJ, 2006.
Mataraci F.,“The Aftermath of the Balkan Wars: The Hardships of the Harm that Occurred during the War Times”, Proceedings of Black Sea Historiographies Workshop (II): 19th Century SE Europe from Socio-Economic Perspectives, Romanian Cultural Institute in Istanbul, 14 December 2012 (forthcoming 2014)
Mermier F., Varin C., (dir.), Mémoires de guerre au Liban (1975-1990), Actes Sud, 2010.
Pérouse J. F., « La question du patrimoine à Istanbul : le cas de la muraille terrestre », Rives nord-méditerranéennes, n°16, 2003.
Pieri C., « Reflections on a reconstruction-to-be: history as a strategy of vigilance », Bulletin of the Royal Institute for Interfaith Studies n° 8, 2006.
Stadnicki R., « Patrimonialisation et fabrication urbaine dans le Yémen contemporain : le cas de Sanaa », in P. Boulanger, C. Hullo-Pouyat (dir.), Espaces urbains à l’aube du XXIe siècle : Patrimoine et héritages culturels, PUPS, 2010.
Tratnjek, B.: http://geographie-ville-en- guerre.blogspot.com/
Traverso E., Le Passé, mode d’emploi : Histoire, mémoire, politique, La Fabrique, 2005.
Veschambre V., « Patrimoine, un objet révélateur des évolutions de la géographie et de sa place dans les sciences sociales », Annales de Géographie, n° 656, 4/2007.
Place Taksim/ Taksim Square, Istanbul. Copyright C. Pieri