Maena BERGER
Doctorante, EHESS |
À l’Ifpo : depuis Mai 2021
Département : Études contemporaines
Site : Beyrouth
ORCID ID : 0000-0003-0678-964X
Laboratoire de rattachement : Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CESSP )
Thèmes de recherche
- Division internationale du travail journalistique
- Sociologie des professions
- Sociologie des intermédiaires (« Fixeurs »)
- Production d’informations en temps de guerre
Thèse de doctorat
« Les nouvelles formes de »co-production » de l’information : le cas du conflit syrien »
Cette thèse est en cours depuis octobre 2020 dans le cadre d’un contrat InSHS. Elle porte sur les transformations contemporaines du travail journalistique en temps de guerre. Plus spécifiquement, cette recherche concerne les logiques de « co-production » de l’information entre les acteurs du développement, les journalistes des grands médias internationaux et des agences de presse et, surtout, sur leurs intermédiaires, les « fixeurs », qui jouent un rôle de « passeurs » entre ces mondes professionnels. Le cas d’étude est la guerre en Syrie qui fait l’objet, depuis 2011, de nombreux reportages par les différents médias. Malgré un accès extrêmement complexe et risqué sur le territoire syrien, la production d’information sur la Syrie est restée intense. Pour cela, le rôle des fixeurs, ces hommes et femmes qui aident les journalistes travaillent sur des terrains difficilement accessibles, a été déterminant. Au-delà d’une simple aide logistique (traductions, organisation des déplacements, mise en contact…), ils ont une réelle influence sur le récit médiatique. C’est d’autant plus le cas en Syrie puisque, les journalistes occidentaux ne pouvant que très rarement se rendre sur place, les fixeurs et les »journalistes citoyens’’ sont peu à peu devenus les seuls à être en capacité de transmettre, de faire circuler les informations nécessaires à la couverture de cette guerre. La délocalisation des lieux de production d’information dans les pays limitrophes est révélateur de ce basculement. Cette thèse vise ainsi à saisir la division internationale du travail journalistique par ces espaces sociaux locaux où circulent les principaux acteurs de l’information et pose des questions plus générales d’accès aux sources et d’analyses des conflits sans accès direct aux pays concernés. Les enquêtes de terrain se situent principalement au Liban (Beyrouth) et en Turquie (Istanbul, Gaziantep) ainsi qu’au Kurdistan irakien (Erbil) et en Jordanie (Amman).
Parcours universitaire
- 2020 : Obtention du contrat doctoral à mobilité internationale, par la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI) du CNRS au titre de l’Institut National des Sciences Humaines (InSHS).
- 2018-2019 : Master 2 de Science Politique, « Relations Internationales », Paris 1 Panthéon Sorbonne
- 2017-2018 : Master 1 de Science Politique, « Relations Internationales », Paris 1 Panthéon Sorbonne
- 2016-2017 : Licence 3 de Sociologie et de Science Politique, Trinity College Dublin (Erasmus)
- 2015-2016 : Licence 2 de Sociologie et d’Anthropologie, Université de Lille 1
- 2014-2015 : Licence 1 de Sociologie et d’Anthropologie, Université de Lille 1
Communications scientifiques
- « Les »invisibles » de la production de l’information : interroger les frontières du champ journalistique par les fixeurs », journée d’étude du Réseau Thématique 37 de l’Association Française de Sociologie « Une profession en crise ? Luttes pour l’autonomie professionnelle aux frontières du champ journalistique ». Avril 2021.