Les triconques palestiniennes à l’épreuve de leurs pendants égyptiens
Conférence organisée dans le cadre des Rendez-vous de l’Ifpo en partenariat avec l’Institut Français de Jérusalem
Conférencier
Marius Dumas (doctorant Ifpo)
Résumé
Le plan triconque ou tréflé est caractérisé par trois absides divergentes dont les axes déterminent deux angles droits. Il est signalé à Constantinople au VIe siècle. Au IXe siècle il est encore employé dans l’architecture religieuse et civile de la capitale byzantine. En dehors de Constantinople, le plan a été utilisé dans les salles de bains et palais, surtout dans les églises du diocèse d’Égypte et d’Orient. Il s’adaptait naturellement aux constructions religieuses, l’abside orientale étant réservée au sanctuaire. Ainsi naquit l’église à plan tréflé, qui présente plusieurs variétés dans le diocèse d’Égypte à Sohag et Hermopolis, ou d’Orient dans la province de Palestine à Jérusalem et Bethléem.
Les édifices de la province de Palestine ont été maintes fois cités parmi les origines supposées du type de plan triconque. Or, aucun des édifices parmi les monuments les plus cités ne peut être à présent considéré comme éventuel modèle du type. En effet, ni la Basilique de la Nativité à Bethléem, ni l’Église de Saint-Jean-Baptiste à Jérusalem, ni le sanctuaire triconque de l’église el-Khader à Taybeh, ni, enfin, le chœur triconque byzantin du catholicon du monastère Saint-Théodose (Deir Dosi) à Obedieh. De tous les monuments mentionnés, seul le mémorial de Moïse sur le Mont Nebo à Ras Siagga en Jordanie actuelle pourrait encore être reconnu comme une prémisse éventuelle de la triconque dans la Pars Orientalis de l’Empire.
Le présent exposé propose de mettre en balance les théories précédemment formulées sur les fonctions et origines des triconques palestinienne et égyptienne à la lumière des récentes recherches de Marius Dumas en Égypte, à Jérusalem et dans les Territoires palestiniens.
Date et horaire
9 juin 2018, 19h-21h
Lieu
Institut français de Jérusalem